EFDC

Ecologie Fonctionnelle et Dynamique des Communautés

Animateur : Guillaume SIMIONI

L'axe disciplinaire Ecologie Fonctionnelle et Dynamique des Communautés associe des compétences en dendrométrie, en écophysiologie et en modélisation. Nous étudions le fonctionnement et la dynamique des peuplements forestiers et des paysages, en particulier en réponse aux changements climatiques. La croissance et la réponse écophysiologique des arbres et des peuplements sont analysées en conditions naturelles et face aux modifications d'ordre anthropique (sylviculture, aménagement contre l'incendie) ou en réponse au climat (sécheresse, température). Ces etudes combinent des suivis de long terme in-situ, des expérimentations in-situ, et occasionnellement en milieu contrôlé, ainsi que la modélisation.

Dans la période récente, nous avons plus particulièrement étudié le risque sècheresse par l’observation et l’expérimentation sur deux écosystèmes : l’un typiquement méditerranéen adapté à la sècheresse car soumis fréquemment à cet aléa (mélange Chêne vert – Pin d’Alep), et l’autre montagnard-méditerranéen plus vulnérable à ce type de perturbation (hêtraie-sapinière). Nous étudions aussi l’effet de la sylviculture sur la réponse des cèdres à la sécheresse.

Ainsi, les travaux de cet axe disciplinaire s'appuient sur un ensemble de dispositifs de terrain : placettes expérimentales d'observation à long terme à différentes altitudes sur le Mont Ventoux, un site instrumenté pour le suivi à long terme des bilans d’eau et de carbone dans la forêt mélangée de Font-Blanche , des  plantations comparatives (PlantaComp), et des dispositifs comparant des traitements sylvicoles (cèdre).

Les mesures sur le site de Font-Blanche, associées à des simulations avec les modèles NOTG (bilan de carbone en 3D) et SUREAU (hydraulique des arbres)ont permis de caractériser les composantes du cycle du carbone du mélange pin d’Alep/chêne vert, ainsi que la vulnérabilité hydraulique de ces espèces.  En milieu montagnard, l’étude des cernes de Hêtre et de Sapin nous a permis de comparer la réponse de ces deux espèces à la sècheresse et les changements au cours de ces dernières années de leurs optimums de production avec l’altitude. L’ensemble de ces travaux a abouti à une modélisation du dépérissement du Sapin pectiné qui s'expliquerait plutôt par un manque progressif de carbone dû aux sècheresses successives que par une embolie estivale massive.

Nous travaillons aussi avec l’équipe Physique et Ecologie du Feu. Dans ce cadre, nous nous intéressons en particulier aux processus impliqués dans la circulation de l’eau dans la plante qui sont une porte d’entrée pour comprendre la déshydratation des ligneux en condition de sécheresse et l’acclimatation à la sécheresse.